Nuestro libro / Notre livre

La dama del lago (1888)

La dama del lago (1888)
John William Waterhouse

mercredi 16 juin 2010

Agua en el desierto / De l’eau dans le désert Pauline Bompas, Floriane Chauvel, Marie Hervoil, y Víctor Pérez

Il était une fois sur le continent le plus pauvre du monde, une petite-fille de huit ans appelée Inaya Elle vivait avec sa mère et son petit frère dans une case en terre, dans un village aux portes du désert le plus aride qu’il soit. Tout autour, on ne voyait que des dunes. La grande ville était bien loin ! Ce jour là, Inaya, se rendit à l’école primaire comme tous les matins pour apprendre à lire et à compter comme tous les enfants de son âge. Mais le soir, elle ne rentra pas directement chez elle. Elle avait envie d’aller voir ce qu’il y avait au-delà des dunes et, malgré l’interdiction de sa maman, elle grimpa au sommet de la première dune. Elle sentit une présence derrière elle, se retourna craintive et fut très étonnée de voir Maalik, un autre petit garçon du village. Ils s’amusèrent à rouler dans le sable et à courir d’une dune à l’autre. Un jeune fennec, intrigué par les cris de joie des enfants, les suivait à distance. Il devait avoir envie de jouer, lui aussi, car il s’ennuyait à mourir tout seul. Il n’était pas comme les autres fennecs : il connaissait le langage des hommes. Les enfants lui demandèrent :
-Veux-tu jouer avec-nous à cache-cache ?
- Oh, oui, je veux bien- répondit-il tout content. Le fennec qui avait un odorat très développé, n’eut pas de mal à les trouver ! Alors, ce fut au tour de Inaya de compter : un, deux ……20 !!! Elle crut apercevoir le fennec et courut dans cette direction, mais non, il n’y avait rien ni personne, que le sable à perte de vue. Elle partit dans une autre direction, mais là non plus, il n’y avait personne ! Mais où étaient donc passés Maalik et leur nouvel ami ? Un vent de sable se levait et recouvrait peu à peu les traces de pas de ses deux amis. Soudain, elle aperçut un vieil homme qui puisait de l’eau dans un puits et remplissait sans peine de grands seaux. Tant d’eau dans le désert ! Comment était-ce possible ? Sa présence ne sembla pas déranger le vieil homme Elle s’approcha de lui : - Monsieur, qui êtes-vous donc ?
2

-C’est vrai ce que l’on dit, tu es spéciale – dit le vieil homme en souriant. -Pourquoi dites-vous ça? Quelqu’un vous a-t-il parlé de moi?
- Pourquoi est-ce que je dis ça? Je ne pense pas que ce soit très normal de rencontrer un vieil homme comme moi en train de tirer de l’eau dans le désert et de lui demander qui il est au lieu de ce qu’il fait ou bien d’où il vient.
Il fit une courte pause; il semblait prendre plaisir à la conversation.
– Et oui, tout le monde parle de toi. -Bon ..., eh bien, que faites-vous ici?-demanda Inaya, ignorant la seconde partie de la réponse.
-Je viens te faire une proposition; je vais te révéler un secret si tu es disposée à oublier la vie que tu connais. Je viens t’ouvrir les yeux.
Cette conversation l’inquiétait de plus en plus. Elle ne comprenait pas quelle force étrange la poussait à attendre les paroles de cet homme. Dans une autre situation, elle aurait fui; mais ce personnage, quoique sinistre, inspirait un immense calme.
D’un claquement de doigts, il fit apparaître autour d’eux une ville énorme. Il n’y avait aucune trace de la misère et de la faim qui régnaient dans la ville natale d’Inaya; cette ville, même en plein désert, semblait être à l’écart, pleine de vitalité et de joie. Le torchis avait été remplacé par le marbre et les dunes par de jolis parcs et des fontaines.
La petite fille était impressionnée par cette vision et elle ne put que balbutier un timide :
- Où suis-je?
-C’est ton village, enfin – rectifia-t-il- une partie que vous ne pouvez pas voir. Nous sommes vos gardiens et toi, tu es l’un d’entre nous.
- Que dois-je faire? Je voudrais aider les miens- s’exclama Inaya avec la fermeté qui la caractérisait.
- Voilà votre problème, petite : si tu restes avec nous, tu ne pourras plus renter chez toi. Nous restons toujours cachés, essayant de vous rendre la vie plus facile, trouvant de l’eau pour vous quand vous avez soif et prenant soin des troupeaux lors des tempêtes de sable. Sans nous, vous ne pourriez pas survivre. - Mais pourquoi êtes-vous si égoïstes? Pourquoi ne nous révélez-vous pas vos secrets pour que nous puissions mieux vivre? - Tu parles d’égoïsme, mesure bien tes paroles, petite– répliqua-il, visiblement en colère.
–Tu ne crois pas que si on vous révélait tout ça, la vie dans le désert serait exactement la même que sur le reste de la planète? Tout le désert se remplirait de gens qui n’ont jamais habité ici et ils trouveraient un moyen de le détruire de la même façon qu’ils ont déjà détruit des bois et des montagnes que l’on croyait indestructibles. -Mais pourquoi moi? Pourquoi maintenant? -Ça a toujours été toi, Inaya, parce que tu es différente. Peu de gens parleraient avec un renard et ne seraient pas surpris de
-Et Maalik? Lui aussi il a parlé avec le renard, il est comme moi! - Non, Inaya, vous ne vous ressemblez pas du tout. C’est ta décision, ton futur, si tu l’acceptes. Le sien est beaucoup plus compliqué, il ne nous appartient pas. Toi tu as le choix – sa voix sembla trembler pour la première fois de toute la conversation, il douta- lui non.
3

- Mais cette décision est difficile à prendre...je ne peux pas choisir...
- Tu es obligée Inaya. Cela pourra changer ta vie si tu choisis ma proposition. Tu pourras oublier la misère, tes anciennes conditions de vie...le désert et tout ce qui va avec!
- Je ne veux pas abandonner ma famille, mes amis...Et Maalik il a du choisir lui?
- Non, Malik est un cas à part, ne fais pas référence à ce jeune homme, ce n'est pas une bonne relation.
- Mais…. pourquoi?
- Ce n'est pas la question...répondit-il soucieux et troublé. Que choisis-tu?
- Je veux d'abord savoir où est Maalik et je veux que vous me disiez la vérité sur ce garçon que j'apprécie. On a beaucoup ri ensemble, on a souvent parlé ; il était gentil.
- Il est peut-être gentil mais je suis mieux que lui. Malik est dans un autre monde, il ne méritait pas celui-là. Toi Inaya, tu es si adorable et si dévouée que tu seras très heureuse ici. Je te propose de passer deux jours avec nous pour découvrir la vie qui t'attend. Tu verras, tu me remercieras car je vais changer ta vie.
- J'accepte de passer deux jours ici mais seulement deux pour le moment...je ne sais pas trop si je veux rester, Monsieur, c'est pour ça.
Le vieil homme la fit entrer dans son monde. Il ouvrit les portes pour laisser apparaître un monde merveilleux. Tout était grandiose et inimaginable pour une petite fille de huit ans. Il y avait plein de couleurs, toutes très vives et les arbres étaient immenses et d'un vert si impressionnant qu'on regardait moins le ciel qui était pourtant très lumineux. Inaya s'avança doucement vers un lac; elle n'en avait jamais vu jusqu'à présent. Son coeur commença à battre de plus en plus vite à la vue de ce lieu magique, et pour la première fois de sa vie, elle plongea ses mains si délicates dans cette eau puis se rafraîchit le visage. Le bonheur se lisait sur son visage, elle respirait la joie de vivre. Mais lorsqu'elle repensait à sa famille, les mêmes mots résonnaient dans sa tête:
- Non je ne peux pas, je ne peux pas les abandonner, ce serait trop égoïste de ma part, eux aussi méritent cette chance de découvrir ce lieu, je ne peux pas...A cet instant le vieil homme réapparut:
-Tu as l'ait bien songeuse, Inaya. As-tu déjà pris ta décision alors qu'un seul jour n'est écoulé?
- Oui effectivement elle est prise.
L'homme impatient répondit:
- Et peux- tu m'en faire-part?
- Eh bien...j'ai décidé de retourner au sein de ma famille car elle a besoin de moi et je ne peux vivre sans elle. C'est à notre peuple de faire face à cette terrible sécheresse et nous devons rester unis pour être plus forts. Je pense qu'il est possible de trouver des solutions pour découvrir de nouveaux points d'eau et cela sans votre aide...L'homme, perplexe prononça quelques mots avant de partir:- Si tel est ton choix...

4
Cuando el anciano estaba ya lejos, muy lejos, Inaya corrió hacia él gritando: -
- ¡Oiga!, ¡oiga!
El anciano se paró y volvió lentamente sobre sus pasos.
- ¿Qué, pequeña? ¿Has cambiado de opinión?
Inaya tomó aliento tras la carrera y, alzándose todo lo que pudo sobre sus pies, le dijo muy seria:
- Usted me engaña, anciano.
- ¿Cómo voy a engañarte, pequeña? ¿Acaso no te he mostrado y has visto con tus propios ojos cómo podía ser tu aldea si vinieses con los guardianes? ¿No has metido tus manos en el lago? ¿No has jugado con el agua durante un día entero? ¿No te queda todavía un poco de humedad en la piel?
- Eso –repuso Inaya- podría habérmelo hecho ver cualquier mago de feria con sus trucos. Usted me engaña.
- ¿Por qué dices que te engaño?
- Me ha dicho que soy de los suyos, uno de los guardianes. Si de verdad fuese uno de los suyos habría podido ayudar a mi madre, evitar que mi padre fuese engullido por la duna del norte; hubiera podido encontrar agua con facilidad, evitar que las cabras muriesen de parto… Y no puedo hacer nada de eso, estoy segura de ello.
- Inaya, pequeña, te juro que no te engaño, que quiero lo mejor para ti y los tuyos. Soy vuestro protector.
- ¡Miente! No sé por qué razón quiere que me quede con usted, pero está claro que si quisiese lo mejor para mí y los míos ya lo habría hecho. Es usted un farsante.
- ¿Cómo podría convencerte de lo contrario? ¿Cómo enseñarte que tu diferencia puede traer la prosperidad y la felicidad a los tuyos si te decides a dar el paso y acompañarnos?
- Inténtelo. Mi decisión está tomada: vuelvo con los míos. Sólo depende de usted probarme que no es un engañabobos. ¡Adiós!
Inaya dio la espalda al anciano y se alejó con celeridad. Cuando no era sino un punto en el horizonte del poniente, el anciano le dio alcance y dijo:
- Inaya, mi pequeña, voy a darte una prueba de que no te miento; voy a concederte una de las infinitas facultades de las que serás poseedora si nos acompañas, si te quedas con nosotros, con los guardianes.
El anciano introdujo una de sus manos en la chilaba y extrajo dos diminutos alfileres: brillantes como la plata, transparentes como el rocío, fríos como el acero. Con la otra mano tomó la barbilla de la niña y alzó la cara hasta enfrentarla con la suya. Cerró suavemente los párpados de Inaya y sin dolor, con la misma delicadeza con la que una aguja es introducida en el agua, atravesó los párpados de la pequeña con los alfileres. En el silencio aplastante de la soledad inmensa del desierto una recitación gutural y siseante envolvió a Inaya en una mortaja de seda. A través de sus párpados cerrados podía ver con mayor claridad, a medida que la recitación avanzaba, manantiales subterráneos, capas freáticas, lagos ocultos en la entraña del desierto.
El anciano terminó la recitación y, con la misma suavidad con que fueron introducidos, retiró de los párpados de la niña los diminutos alfileres.
- ¿Te convences? He aquí el más ínfimo de los poderes que te adornarán si nos acompañas. Con sólo cerrar los párpados podrás ver dónde, con qué profundidad y en qué cantidad hay agua bajo tus pies.
- Gracias –dijo Inaya; me has convencido. Pero me vuelvo con los míos. Mi sitio está en la choza con mi madre y mi hermano, en la aldea con mis amigos…
- Pequeña brujilla –dijo el anciano. Bien se ve que eres de los nuestros. Me has engañado como a un principiante. Vete.
Y se dio la vuelta, caminando hacia el horizonte del oriente. Inaya le siguió con la mirada hasta que le perdió de vista...

… Si hubiesen podido verse las caras habrían comprobado que ambos sonreían.

Versión española por Víctor Pérez

Érase una vez, en el continente más pobre del mundo, una chiquilla de ocho años que se llamaba Inaya. Vivía con su madre y su hermanito en una choza de adobe, en un pueblo en la linde del desierto más árido que pueda imaginarse. Alrededor no se veían más que dunas. ¡La gran ciudad estaba muy lejos! Ese día, Inaya fue a la escuela como todas las mañanas para aprender a leer y a contar como los demás niños de su edad. Pero por la tarde no volvió a su casa directamente. Tenía ganas de ir a ver lo que había más allá de las dunas y, contraviniendo la prohibición de su madre, trepó a la cima de la primera duna. Notó una presencia detrás de ella, se volvió asustada y se quedó asombrada de ver a Maalik, otro chiquillo del pueblo. Se divirtieron dando volteretas por la arena y corriendo de una a otra duna. Un cachorro de zorro del desierto, intrigado por los alegres gritos de los niños, les seguía a una cierta distancia. Debía de tener ganas de jugar también él pues se aburría mortalmente él solo. No era como los otros zorros del desierto: hablaba la lengua de los hombres. Los niños le preguntaron:
-¿Quieres jugar a esconder con nosotros?
-Claro que sí que quiero- respondió muy contento.
Inaya y Maalik le explicaron las reglas del juego: tenía que contar bien alto hasta 20 y mientras tanto los niños tenía que correr para esconderse. El zorro, que tenía el sentido del olfato muy desarrollado, ¡no tuvo ningún problema para encontrarlos! Después le tocó a Inaya contar: un, dos… 20. Corrió en otra dirección pero por allí tampoco había nadie. ¿Dónde se habían metido Maalik y su nuevo amigo? Se levantó un viento de arena que tapaba poco a poco las huellas de sus dos amigos. De repente vio a un anciano que sacaba agua de un pozo y llenaba sin esfuerzo grandes cubos. ¡Tanta agua en el desierto! ¿Cómo era posible? Su presencia no pareció molestar al anciano. Se aproximó a él:
- Oiga, ¿quién es usted?

2
-Es verdad lo que decían, eres especial- dijo el anciano sonriendo.
-¿Por qué dice eso? ¿Alguien le ha hablado de mí?
-¿Que por qué digo eso? No creo que sea lo más normal encontrarse a un viejo como yo sacando agua en el desierto y preguntar quién soy en lugar de qué hago o de dónde vengo.
Hizo una breve pausa, estaba disfrutando de la conversación aparentemente.
– Y sí, todo el mundo habla de ti.
-Bueno…, pues, ¿qué hace usted aquí?- preguntó Inaya obviando la segunda parte de la respuesta.
-Vengo a hacerte una propuesta, a revelarte un secreto, si estás dispuesta a olvidar tu vida tal y como la conoces. A abrirte los ojos.
Esta conversación cada vez la inquietaba más. No entendía qué extraña fuerza la hacía permanecer expectante a las palabras de aquel hombre. En cualquier otra situación ella hubiera huido; pero aquel personaje, aunque siniestro, desprendía una inmensa calma.Y con un chasquido de sus dedos apareció a su alrededor una ciudad enorme. En ella no se apreciaba ni rastro de la miseria y el hambre de la ciudad natal de Inaya: esta villa, aun rodeada de desierto, parecía estar aislada de él, llena de vitalidad y alegría. El adobe había sido sustituido por mármol y las dunas por preciosos parques y fuentes.
La niña estaba impactada por aquella imagen y únicamente pudo balbucear un tímido:
-¿Dónde estoy?
-Es tu pueblo, bueno –rectificó- una parte de él que no podéis ver. Somos vuestros guardianes, y tú, uno de nosotros. -¿Qué tengo que hacer? Yo quiero ayudar a los míos –exclamó Inaya con la decisión que la caracterizaba.
-Aquí viene nuestro problema, pequeña: si te quedas con nosotros no puedes volver a casa. Estamos siempre ocultos, tratando de haceros la vida más fácil, encontrando agua para vosotros cuando tenéis sed y cuidando de los rebaños en las tormentas de arena. Sin nosotros no podríais subsistir. -Pero, ¿por qué sois tan egoístas? ¿Por qué no nos reveláis todos vuestros secretos para que podamos vivir mejor? -¿Egoísmo? Mide bien tus palabras, pequeña- replicó visiblemente enojado.
-¿No crees que si todo os fuese revelado, la vida en el desierto sería exactamente igual que en todo el planeta? Esto se llenaría de gente que jamás ha habitado aquí y que encontraría una manera de destruirlo tal y como han hecho ya con bosques y montañas, aparentemente indestructibles.
-Pero, ¿por qué yo? ¿Por qué ahora? -Siempre has sido tú, Inaya, eres diferente. Poca gente hablaría con un zorro y no se vería sorprendida… -¿Y Maalik? Él también habló con el zorro, ¡él es como yo! -No, Inaya, no os parecéis en nada. Esta es tu decisión, tu futuro, si lo aceptas. El suyo es mucho más complicado, no nos compete a nosotros. Tú tienes opciones - su voz pareció temblar por primera vez en toda la conversación, dudó- él no.

3
- ¡Qué decisión más difícil…! … no puedo elegir…
- Tienes que hacerlo, Inaya. Tu vida podría cambiar si aceptas mi propuesta. Puedes olvidarte de la miseria, de tus antiguas condiciones de vida… del desierto y todo lo que ello implica.
- No quiero abandonar a mi familia y a mis amigos. Y Maalik, ¿él ha tenido que elegir?
- Non, Maalik es caso aparte, no menciones a ese joven, no es una buena relación.
- Pero, … ¿por qué?
- No es cuestión –respondió turbado e inquieto.
-¿Qué eliges tú?
- Primero quiero saber dónde está Maalik y quiero que me cuente la verdad sobre ese chico al que aprecio. Nos hemos reído mucho juntos, hemos hablado mucho; es bueno.
- Quizá, pero soy mucho mejor que él. Malik está en otro mundo, no merecería éste. Tú, Inaya, eres tan adorable y entregada que serías muy feliz aquí. Te propongo que pases dos días entre nosotros para que descubras por ti misma la vida que te espera. Vas a ver cómo me lo agradeces; voy a cambiar tu vida.
- Acepto pasar sólo dos días aquí, de momento… no sé muy bien si voy a quedarme.
El anciano le hizo entrar en su mundo, abrió las puertas para dejar que apareciese un mundo maravilloso. Todo era grandioso e inimaginable para una chiquilla de ocho años. Estaba lleno de colores, todos vivísimos, y los árboles eran inmensos y de un verde tan inverosímil que apenas podía mirarse el cielo que, sin embargo era luminosísimo. Inaya avanzó despacito hacia un lago; jamás había visto algo así. Su corazón empezó a latir cada vez más deprisa viendo este mágico lugar y, por vez primera en su vida, sumergió sus delicadas manos en esa agua refrescándose a continuación la cara.. La felicidad se leía en su rostro, respiraba la alegría de visir. Pero en cuanto volvió a pensar en su familia las mismas palabras sonaban una y otra vez en sui cabeza:
- No, no puedo, no puedo abandonarles, sería demasiado egoísta por mi parte, también ellos se merecen la suerte de descubrir este lugar, no puedo…
En ese instante, el anciano volvió.
- Pareces ensimismada, Inaya. ¿Ya te has decidido aunque sólo hayas pasado un solo día entre nosotros?
- Pues sí, mi decisión está tomada.
El anciano, impaciente, respondió.
- Y podrías comunicármela?
- Pues, mire… he decidido volver con los míos puesto que me necesitan y yo no puedo vivir si ellos. Es cosa de mi pueblo afrontar esta terrible sequía y tenemos que estar unidos para ser más fuertes. Creo firmemente que es posible encontrar soluciones para descubrir nuevos pozos incluso sin su ayuda…
El hombre, perplejo, farfullo algunas palabras antes de irse:
- Si es eso lo que has elegido…

4
Cuando el anciano estaba ya lejos, muy lejos, Inaya corrió hacia él gritando: -
- ¡Oiga!, ¡oiga!
El anciano se paró y volvió lentamente sobre sus pasos.
- ¿Qué, pequeña? ¿Has cambiado de opinión?
Inaya tomó aliento tras la carrera y, alzándose todo lo que pudo sobre sus pies, le dijo muy seria:
- Usted me engaña, anciano.
- ¿Cómo voy a engañarte, pequeña? ¿Acaso no te he mostrado y has visto con tus propios ojos cómo podía ser tu aldea si vinieses con los guardianes? ¿No has metido tus manos en el lago? ¿No has jugado con el agua durante un día entero? ¿No te queda todavía un poco de humedad en la piel?
- Eso –repuso Inaya- podría habérmelo hecho ver cualquier mago de feria con sus trucos. Usted me engaña.
- ¿Por qué dices que te engaño?
- Me ha dicho que soy de los suyos, uno de los guardianes. Si de verdad fuese uno de los suyos habría podido ayudar a mi madre, evitar que mi padre fuese engullido por la duna del norte; hubiera podido encontrar agua con facilidad, evitar que las cabras muriesen de parto… Y no puedo hacer nada de eso, estoy segura de ello.
- Inaya, pequeña, te juro que no te engaño, que quiero lo mejor para ti y los tuyos. Soy vuestro protector.
- ¡Miente! No sé por qué razón quiere que me quede con usted, pero está claro que si quisiese lo mejor para mí y los míos ya lo habría hecho. Es usted un farsante.
- ¿Cómo podría convencerte de lo contrario? ¿Cómo enseñarte que tu diferencia puede traer la prosperidad y la felicidad a los tuyos si te decides a dar el paso y acompañarnos?
- Inténtelo. Mi decisión está tomada: vuelvo con los míos. Sólo depende de usted probarme que no es un engañabobos. ¡Adiós!
Inaya dio la espalda al anciano y se alejó con celeridad. Cuando no era sino un punto en el horizonte del poniente, el anciano le dio alcance y dijo:
- Inaya, mi pequeña, voy a darte una prueba de que no te miento; voy a concederte una de las infinitas facultades de las que serás poseedora si nos acompañas, si te quedas con nosotros, con los guardianes.
El anciano introdujo una de sus manos en la chilaba y extrajo dos diminutos alfileres: brillantes como la plata, transparentes como el rocío, fríos como el acero. Con la otra mano tomó la barbilla de la niña y alzó la cara hasta enfrentarla con la suya. Cerró suavemente los párpados de Inaya y sin dolor, con la misma delicadeza con la que una aguja es introducida en el agua, atravesó los párpados de la pequeña con los alfileres. En el silencio aplastante de la soledad inmensa del desierto una recitación gutural y siseante envolvió a Inaya en una mortaja de seda. A través de sus párpados cerrados podía ver con mayor claridad, a medida que la recitación avanzaba, manantiales subterráneos, capas freáticas, lagos ocultos en la entraña del desierto.
El anciano terminó la recitación y, con la misma suavidad con que fueron introducidos, retiró de los párpados de la niña los diminutos alfileres.
- ¿Te convences? He aquí el más ínfimo de los poderes que te adornarán si nos acompañas. Con sólo cerrar los párpados podrás ver dónde, con qué profundidad y en qué cantidad hay agua bajo tus pies.
- Gracias –dijo Inaya; me has convencido. Pero me vuelvo con los míos. Mi sitio está en la choza con mi madre y mi hermano, en la aldea con mis amigos…
- Pequeña brujilla –dijo el anciano. Bien se ve que eres de los nuestros. Me has engañado como a un principiante. Vete.
Y se dio la vuelta, caminando hacia el horizonte del oriente. Inaya le siguió con la mirada hasta que le perdió de vista...

… Si hubiesen podido verse las caras habrían comprobado que ambos sonreían.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire